samedi 20 mars 2010

Lettre ouverte au sénateur Jean-Marie Vanlerenberghe.

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En réaction au courrier adressé par M. Vanlerenberghe à Corinne Lepage, relativement à son mandat de députée européenne, de nombreux adhérents ou anciens adhérents du MoDem ont souhaité réagir.

Vous trouverez ci-dessous le courrier adressé au sénateur. Pour l'instant nous en sommes à 147 signataires. La liste en sera régulièrement tenue à jour sur ce site.

Une copie de ce courrier a également été envoyée, par mail, à François Bayrou.






Lettre ouverte

de divers adhérents du Mouvement Démocrate
à Monsieur le Sénateur Jean-Marie Vanlerenberghe.


Le 19 mars 2010


Monsieur le Sénateur,

C’est avec un certain ahurissement que nous avons pris connaissance du message électronique que vous avez adressé à tous les adhérents du MoDem, et dans lequel vous demandez «solennellement» à Corinne Lepage de «démissionner de [son] mandat de députée européenne».

Ahurissement, car il faut avouer que dans les circonstances actuelles, vous êtes bien le dernier dont nous aurions attendu qu'il osât venir donner des leçons.

Vous êtes en effet, Monsieur le Sénateur, 4ème vice-président du MoDem en charge de l’organisation. Or, d’organisation, Monsieur le Sénateur, au MoDem, il n’y en eut jamais. Du premier des présidents de fédération au dernier des conseillers départementaux, tous les cadres de terrain – ou du moins, ce qu’il en reste – pourront en témoigner.

Jamais il n’y eut le moindre mot d’ordre, la moindre directive. Jamais on n'a vu, en dépit de nos textes fondateurs, la moindre formation développée par le siège en direction des militants. Jamais vous n’êtes venu visiter la moindre de nos sections. Jamais les adhérents n’ont pu avoir le sentiment de recevoir du siège autre chose qu'un silence glacé.

Cette absence totale d’organisation a d’ailleurs été reconnue au lendemain des élections européennes, par la création d’un «groupe de travail» nommé, disons-le tout net, pour faire votre travail à votre place. Un groupe qui semble d'ailleurs avoir disparu corps et biens depuis bientôt six mois. Les carences d’organisation, vos carences, Monsieur le Sénateur, se sont donc répétées à l’occasion des élections régionales, rendant plus difficile encore le travail de terrain des quelques dizaines de militants qui restaient.

En tant que responsable de l’organisation, vous avez donc fait preuve au mieux de négligence, au pire d’incompétence. Dans un cas comme dans l’autre, vous portez une lourde part de responsabilité dans l’échec de notre Mouvement, et cette triste réalité devrait vous inciter à l'humilité et à la discrétion. C’est pourquoi, comme nous vous le disions, nous sommes surpris de vous voir vous poser ainsi en donneur de leçons.

En second lieu, nous trouvons injustifiée la façon dont vous accusez Mme Lepage d’avoir «critiqué notre mouvement» en relayant «les plus violentes attaques de nos adversaires».

Vous cherchez évidemment à faire de Mme Lepage un bouc émissaire. Mais vos accusations, Monsieur le Sénateur, ne correspondent en rien à ce que nous avons vu.

Ce que nous avons vu, depuis deux ans, c’est un mouvement prétendument «démocrate» incapable en réalité d’écouter ses militants ou de leur témoigner la moindre considération. Ce que nous avons vu, d’élections européennes en élections régionales, ce sont des pratiques dignes d’une république bananière, en contradiction flagrante avec les valeurs affichées par notre mouvement. Ce que nous avons vu, c’est un nombre chaque jour croissant d’adhérents et de cadres essayant de se faire entendre, et qui se sont trouvés méprisés, ostracisés et finalement rejetés, tandis que le MoDem faisait fièrement route droit vers les récifs, sous le commandement d’une équipe aussi autiste que hautaine.

Ce que nous avons vu, Monsieur le Sénateur, c’est que Mme Lepage a eu le courage de dire tout haut et à de nombreuses reprises ce que tant d’adhérents pensaient tout bas. Ce que nous avons vu, ce sont les militants présents à la Grande Motte qui ont fait à Mme Lepage une standing ovation à l’issue d’un discours où elle réaffirmait ses valeurs, nos valeurs. Ce sont nos camarades les plus investis et les plus enthousiastes qui, les uns après les autres, rendaient leur carte, écœurés par la suffisance et le mépris d’une direction trop sourde. Ce que nous avons vu, enfin, c’est la façon dont Mme Lepage a été graduellement mise en quarantaine, interdite de parole et poussée vers la sortie.

Non, Monsieur le Sénateur, Mme Lepage n’a pas trahi le MoDem ! Le MoDem s’est trahi lui-même. Le MoDem s’est renié. Mme Lepage a dénoncé ce reniement, elle a tenté de l’empêcher et, pour prix de ses efforts, elle a été écartée. Voilà la vérité, Monsieur le Sénateur. Et vous le savez parfaitement.

Enfin, nous sommes étonnés et choqués de trouver sous votre plume la formule suivante : «nous l’avons fait élire députée européenne».

Depuis quand, Monsieur le Sénateur, faites-vous élire quelqu’un ? Et si réellement vous possédez un tel pouvoir, que n’avez-vous «fait élire» le week-end dernier M. Henno et tous ses colistiers ?

Puisque vous semblez l’avoir oublié, permettez-nous de vous rappeler, Monsieur le Sénateur, que vous ne faites élire personne. Ceux qui élisent, ce sont les citoyens, dans le secret de l’isoloir et pour des raisons dont ils ne sont comptables qu’envers eux-mêmes. Votre pouvoir, votre seul pouvoir, est de décider qui leur sera proposé comme candidat au nom de votre formation. C’est un petit pouvoir ; même si, à en juger par la façon dont vous en avez usé ces derniers mois, il semble un peu vous dépasser.

Lors des élections européennes, Mme Lepage a été candidate dans le Nord-Ouest de la France sous les couleurs du MoDem. Vous l’avez proposée, les électeurs l’ont choisie, elle est désormais députée européenne. Avec quelle étrange balance voudriez-vous peser, parmi les voix qui se sont portées sur sa candidature, celles qui sont allées au MoDem et celles qui sont allées à sa personne ?

Voyez M. Lassalle, qui vient d’obtenir 10,43% en Aquitaine lorsque le MoDem a fait à peu près partout entre 2 et 5 %. Diriez-vous qu’il y a dans son score 3 à 4 points pour le MoDem et 6 à 7 points pour lui ? Et si demain il quittait le mouvement, exigeriez-vous de lui qu’il vous rende un tiers des indemnités liées à son mandat ?

En outre, il ne semble pas qu'il soit d’usage pour un parlementaire de «rendre son mandat» en quittant sa formation. Lorsque M. Bennahmias a quitté les Verts pour nous rejoindre, il est venu avec son mandat de député européen et vous n’avez rien trouvé à y redire. Lorsque votre collègue, M. Badré, s’est fait élire comme indépendant avant de rejoindre le MoDem, vous ne lui avez pas demandé de laisser en entrant son mandat à la porte. Lorsque votre autre collègue, M. About, s’est «mis en congé» du MoDem pour rejoindre voilà deux mois la liste de Mme Pécresse dans les Yvelines, vous êtes resté d’un silence de violette.

D’où vient alors cette indignation aussi vertueuse que soudaine ? D’où vient que vous retrouvez, avec une si brûlante urgence, un sens de la «dignité» qui ne vous avait guère chatouillé jusqu’alors ? Chacun connaît la réponse à ces questions, et vous n’êtes pas crédible une seule seconde dans votre posture de donneur de leçons.

Pour vous le dire en peu de mots, votre courrier, Monsieur le Sénateur, joint le ridicule à l’odieux. Et plus que tout, il témoigne d’une vision archaïque et sclérosée de la politique. Il respire la nostalgie d’un temps où l’électeur-mouton pouvait suivre en bêlant d’assentiment son berger éclairé – et gras.

Ce temps, Monsieur le Sénateur, est révolu. Votre courrier démontre que vous ne l’avez pas compris. Et c’est sans doute ce qui explique le mieux les défaites successives et chaque fois aggravées d’un Mouvement géré par vous et vos pareils.

Il est plus que temps de faire, au sens noble du terme, de la politique autrement. C’est la volonté d’un nombre croissant de citoyens, dont beaucoup avaient rejoint le MoDem – et en sont repartis. Nous ferons de la politique autrement. Il est clair que ce sera sans vous. Nous souhaiterions que ce ne soit pas contre vous. Mais en tout état de cause, vous faites déjà partie du passé.

Avec nos meilleures salutations,


Christian ROMAIN, vice-président du MoDem de Nanterre (92), conseiller départemental, membre du comité exécutif de Terre Démocrate
Vincent WEBER, membre du bureau du MoDem de Paris XVe, conseiller départemental
Brieuc HUON DE PENANSTER, adhérent du MoDem de Paris XIIIe
Jacques CHAUVIERE, membre du bureau du MoDem de Paris XIIe, conseiller départemental
Guillaume de COETLOGON, membre du bureau du MoDem de Paris VIIe, conseiller départemental
Gilles DUMONT, adhérent du MoDem de Paris XXe, conseiller départemental démissionnaire
Christos TEKNETZIS, adhérent du MoDem de Paris XIVe
Laurent HADDAD, membre du bureau du MoDem de Paris XIIIe, conseiller départemental, membre du comité exécutif de Terre Démocrate
Bruno PLUDERMACHER, vice-président du MoDem Allemagne, conseiller national et porte-parole du MDFE
Claire DEBEAUCHE, adhérente du MoDem de la Manche, conseillère nationale
Arnaud BOUVET, délégué départemental du MoDem du Jura, conseiller départemental
Philippe HOUBERT, président démissionnaire de la fédération MoDem du Val d’Oise, membre du comité exécutif de Terre Démocrate
Sébastien LESNE, adhérent démissionnaire du MoDem de la Manche
Grégoire CLAIR, président du MoDem «Europe du Nord», conseiller national du MDFE
Evelyne DELAUNAY, vice-présidente du MoDem de Charente-Maritime
Caroline LARMEE, adhérente du MoDem de l’Hérault
Ernest GALINDO, adhérent démissionnaire du MoDem de la Nièvre
Arlette SIBE, trésorière du MoDem des Alpes-Maritimes
Christophe HENOCQ, adhérent du MoDem du Val d’Oise, conseiller départemental
Frédérique MALACH, adhérente démissionnaire du MoDem de la Manche, ex-conseillère départementale
Dominique DUMAS-HANSEN, membre démissionnaire du bureau du MoDem de l’Allier, ex-conseillère départementale
Georges FERNANDES, vice-président du MoDem de Montrouge (92), candidat MoDem aux élections régionales
Benjamin SIRE, membre du bureau du MoDem de Paris XVe, conseiller départemental
Bernard SEGALEN, adhérent du MoDem de Saône-et-Loire
Thomas de QUELEN, adhérent du MoDem du Morbihan
Isabelle POILLY, adhérente du MoDem de l’Essonne
Guillaume DUTEY-HARISPE, adhérent du MoDem d’Indre-et-Loire, conseiller national démissionnaire
Jean-Pierre DESTHUILLIERS, membre fondateur du MoDem, membre démissionnaire du bureau du MoDem de Boulogne-Billancourt (92)
Christian LEMIERE, adhérent démissionnaire du MoDem de la Manche
Fabien LABORIE, adhérent du MoDem du Val d’Oise
Ida ROYER, adhérente du MoDem de Haute-Saône, ex-conseillère départementale
Jean-Claude CUSSET, adhérent du MoDem des Hauts-de-Seine
Martial HARDY, adhérent du MoDem de l’Isère
Jean-Claude FRELIN, adhérent du MoDem de Charente-Maritime, conseiller national
Jean-Luc GASTINEL, adhérent du MoDem des Yvelines
Gérald BROTHIER, membre du bureau du MoDem du Bas-Rhin
Michèle ARNOULD, ex-adhérente du MoDem de Moselle
François DAUMONT, adhérent du MoDem d’Indre et Loire
Philippe MALAISE, adhérent du MoDem du Bas-Rhin, conseiller départemental
Ludovic FRERE, adhérent du MoDem de Seine-Maritime
Véronique JOLY, adhérente du MoDem de la Sarthe
Jean-Pierre LAGANE, adhérent au MoDem du Cantal, candidat MoDem aux élections législatives de 2007
Jean-Pierre ARNAUD, membre du bureau du MoDem de la Gironde, ex-conseiller départemental
Evelyne BIAUSSER, déléguée départementale du MoDem des Alpes-Maritimes, conseillère municipal de Le Cannet
Michel BELLOIR, adhérent du MoDem de la Manche, conseiller départemental
Bernadette MATHIOT, vice-présidente du MoDem de Charente-Maritime
Christophe RABIET, adhérent du MoDem d'Ille-et-Vilaine, conseiller départemental


Les 73 nouvelles signatures parvenues les 19 et 20 mars (certains signataires peuvent avoir démissionné du Mouvement) :


Bruno ASSERAY (33), Martine ASTIER (75), Claude AUBRY (93), Eric BELISTAN (06), Juliette BENEDETTI (89), Marie-Amélie BERTIN (94), Daniel BERTIN (71), Marie-José BERTIN (94), Régine BERTRAND (33), Ionut BIBAC (78), Jean-Luc BLARY (59), Benoît BLASER (MoDem Allemagne), Martial BOILLOT (30), Julian BONNET (44), Yves BRAKA (75), David CADIOT (45), Jean-Marc CAMEHL (67), Isabelle CANI-WANEGFELLEN (63), Nathalie CARIOU (75), Philippe CERESA (75), Martine CERF (92), Henri CHALANDON (37), Jean-Pierre CHAMPION (47), Michel CHARRIER (17), Yves COLIN (33), Hubert CORNIL (78), Gabriel DAGORN (77), Jérémie DAVID (35), François DEPLAINE (68), Jean-Christophe DESCHAMPS (75), Tristan DODIER (16), François DONVAL (13), Alain-Frédéric FERNANDEZ (95), Marie-Claire FOUILLAND (30), Robert FOURNAT (13), Geneviève GARCIA (30), Colette GISSINGER (MoDem 92, membre du CE de Terre Démocrate), François GUERRAZ (adhérent MoDem de l’étranger, inscrit en Bretagne), Michèle GONIN (01), Benoît HOFFMANN (67), Lionel HOUSSAYE (95), Jean-Louis JANIN (33), Thierry LABUSSIERE (83), Antoon LAURENT (16), Jean-François LE GUEN (71), Philippe LE ROY (35), Dominique LEMOINE (Cap21/MoDem 37 - Démissionnaire du conseil départemental et de la conférence nationale), Sylvie LEOST (91), Francine LESAGE (59), Bernard MALAGUTI (MoDem 92, membre du CE de Terre Démocrate), Rafik MASMOUDI (92), Emerich MEERSON (92), Gérard MICHEL (88), François MOUGEOT (21), Michèle PADISSIS (59), Thierry PELLETIER (69), José PELOILLE (77), Jean-Paul PLANQUE (60), Jean-Baptise POTTIER (92), Jean-Hervé RAMAT (59), Laurent ROCH (95), Jean-Alain ROUX (30), Laurent SEVESTRE, Fotini SIDERIS (MoDem 75, membre du CE de Terre Démocrate), Jean-Pierre SLOSSE (17), Laure THIBAUT (92), Pascal THOMAS (88), Jérôme TRIAUD (69), Grégory VERPLANCKE (75), Pol VERGNE (95), Christian VIAL (48), Marie VIAUD (17), Carole VIGNAL (83).



Les nouvelles signatures parvenues depuis le 21 mars (certains signataires peuvent avoir démissionné du Mouvement) :

Pierre-Jacques CASTANET (92), Alain CHAUTEAU (64), Gwenaelle CORTES-BERNAD (31), Rémy DAILLET-WIEDEMANN (31), Dominique DARGENT (59), Laurent DAUMALIN (92), Hugues DEBOTTE (69), Gilbert ECUVILLON (73), Jean-Louis FOUILLAND (69), Richard HASSELMANN (91), Claude LACASSAGNE (33), Domitille MARBEAU (92), Henry MOREL, Marie-Laure PASCAL (33), Robert PAYS (43), Edith PEIROTES BERAIL (67), Patrick PONCET (71), Jackye POUBIAUD (56), Yves PULCET (63), Isabelle RAYNAUD (37), Catherine SCHERER (13), Micheline SCOTTO DI SUOCCIO (83), Yvon SETZE (47), Maurice THOMAS (16), Jean-Pierre VIDEAU (21), Daniel WILWERT (57).



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samedi 13 mars 2010

Pronostics MoDem région par région - Mise à jour du 13/03.

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Si nous sommes relativement fournis en sondages nationaux, les sondages région par région sont nettement plus rares. Ce sont pourtant les seuls vraiment intéressants, puisque les scrutins seront régionaux et, par conséquent, les résultats aussi !

Pour essayer d’y voir un peu clair, j’ai repris dans ce tableau les chiffres d’intentions de votes octroyées au MoDem dans les divers sondages régionaux ou nationaux que j’ai pu retrouver. Il en manque certainement. Si vous avez des chiffres à communiquer, notamment concernant les nombreuses régions pour lesquelles je n’ai rien trouvé, je suis preneur !

Ce tableau sera tenu à jour, dans la mesure du possible, au gré de la publication de nouveaux sondages.

A noter que certaines variations fortes s’expliquent parfois par les événements politiques locaux : changement de tête de liste, annonce d’alliance, etc.

La Corse ne figure pas dans cette liste car les sondages disponibles ne sont pas faits sur les étiquettes politiques. De même, je n’ai pas trouvé de sondages significatifs pour les régions d’Outre-mer.

PS : En date du 02/03, un sondage crédite le MoDem de 2% des intentions de vote en Corse. Un second sondage en date du 08/03 donne le même résultat.


Oct. - Nov. 09

Déc. 09 - Jan. 10

Fév. - Mars 10

ALSACE

7%

-

4% - 5% - 4% -

AQUITAINE

12% -

AUVERGNE

BASSE NORMANDIE

8% -

BOURGOGNE

BRETAGNE

CENTRE

8% - 5% - 6% - 3% -

CH. – ARDENNE

4% -

FRANCHE – COMTE

3% -

HAUTE NORM.

3% -

ILE DE FRANCE

8% - 10%

6% - 5% - 5%

5% - 3% - 5% - 5% - 4% - 5% - 4% -

LANGUEDOC – R.

5%

3%

8% - (5% / 2,5%) -

LIMOUSIN

LORRAINE

4% -

MIDI-PYRENEES

5%

9% - 6% -

NORD – PDC

5% -

PAYS DE LOIRE

7% - 6,5%

PICARDIE

4%

POITOU-CHAR.

5% - 5% - 6% -

PACA

5,5% - 7%

3%

4% - 3% - 2% - 2,5% - 4% -

RHONE - ALPES

8%

8% 7% - 5% - 5% -

TOTAL FRANCE

7% - 8% - 6% - 7% - 6%

8% - 9% - 6,5%

4% - 6% - 5% - 5% - 5% - 4% - 5% - 4% - 5% - 5% - 4% - 4,5% - 5% - 4,5% -

En Languedoc-Roussillon, à partir de début Février, je fais apparaître deux chiffres. Le premier concerne la liste menée par Patrice Drevet, le second la liste menée par Marc Dufour. En effet, les deux listes se revendiquent du Modem.

Note du 15/2 : Par décision du siège, le MoDem ne présentera pas de liste dans la région Languedoc-Roussillon.


Faute de place (et d'envie), je n'ai pas indiqué les références précises de chacun des sondages évoqués, ni leur date précise. En revanche, ils sont indiqués par ordre chronologique, du plus ancien au plus récent.

Encore une fois : si vous avez des chiffres à communiquer pour compléter ce tableau, n’hésitez pas à les laisser en commentaires. Merci d’avance !


Christian Romain

mercredi 3 mars 2010

Pourquoi je pense que Christophe Ginisty est le «Chevalier orange».

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Une vidéo a été récemment diffusée sur le Net, qui fait plus ou moins explicitement le lien entre Christophe Ginisty et le bloggeur qui se dissimule sous le pseudo «Chevalier orange».

J’ai personnellement réagi contre le fait que cette «accusation» n’était appuyée par aucune preuve. J’ai demandé à la personne – ou aux personnes – à l’origine de cette vidéo de faire connaître les éléments qui ont pu forger leur conviction. Il n’y a guère eu de réponse.

Mais de mon côté, j’avais dans les quinze derniers jours mené une enquête sur le sujet. En effet, deux ou trois personnes avaient suggéré par leurs commentaires sur le blog du CO que je pouvais être ce bloggeur anonyme. J’avais donc décidé d’en avoir le cœur net et, à partir du 16 février, je me suis attaqué à la question.

J’ai mené cette enquête suivant cinq axes :
- recherche d’indices ou d’éléments de « preuve » concrets ;
- «profiling»fondé sur les textes et les commentaires du CO ;
- recherche d’un mobile ;
- étude de l’emploi du temps de mes «suspects» par rapport aux jours et heures d’activité du CO ;
- comparaison des styles, tics d’écriture et autres du CO et de mes « suspects ».

Enquête et analyse m’ont amené à une conviction : Christophe GINISTY est bien le «Chevalier orange». Je vous livre ci-dessous les résultats de mes investigations, et laisse à chacun la responsabilité de se faire sa propre opinion. La mienne est faite.

Notez bien que chacun des «indice», en lui-même, n’est pas véritablement probant. Mais leur addition finit par constituer un «faisceau concordant» qui, pour ma part, suffit à emporter la conviction.


1 – Les indices « concrets ».
Le plus important est celui-ci : certaines personnes ont pu identifier que des messages adressés par le CO l’ont été via une adresse IP correspondant à RUMEUR PUBLIQUE, la société de communication de Christophe Ginisty. Or, s’il est possible de dissimuler une adresse IP, il est beaucoup plus difficile d’usurper une adresse IP particulière.

Le second est celui-ci : quelqu’un (Isabelle Resplendino) a pu montrer que plusieurs des images illustrant le blog du CO ont été achetées chez le même fournisseur que celui auquel Christophe Ginisty achète les illustrations de son propre blog. Pour plus de détails, voir ici :

L’illustration du chevalier était en vente ici

La photo illustrant l’article sur la « hardeuse », ici

Et quelques photos utilisées sur le blog de Christophe Ginisty : ici et ; ici et ou encore ici et .


2 – Le «profiling».
A partir des textes et des actes connus du CO, j’avais établi une sorte de portrait-robot qui s’est affiné au cours du temps. Les principaux éléments sont les suivants :
- un homme de 45 à 50 ans ;
- vivant en région IDF ;
- ayant suffisamment fréquenté le 133bis pour le connaître de l’intérieur, y compris le second étage et ses occupants ;
- avec une culture «populaire» plutôt que classique ;
- intelligent, mais plutôt intuitif que rationnel et pas trop à l’aise avec les chiffres ;
- très maîtrisé, voire un peu handicapé du point de vue social par un sens aigu des convenances qui peut brider sa spontanéité ou sa fantaisie naturelle, avec un côté «sale gosse» refoulé dans la vie quotidienne ;
- a priori ouvert et confiant, mais rancunier en cas de tromperie ;
- une assez haute idée de lui-même (avec pourtant une faille, mais c’est un autre sujet) ;
- ombrageux et jaloux de ses prérogatives ;
- marié ou vivant en couple avec au moins un enfant ;
- travaillant dans un bureau isolé, mais soumis aux horaires de bureau et déjeunant avec des collègues ou des collaborateurs ;
- suffisamment maître de son emploi de temps ;
- connaissant assez bien les NTIC ;
- connaissant les termes techniques du cinéma et sachant analyser des images ;
- ayant assez facilement accès à des appareils de montage audio/vidéo ;
- n’ayant pas quitté l’IDF pendant les vacances de Noël (19/12/09 au 3/01/10)

… et j’ajoutais, mais de façon plus hypothétique :
- possiblement né dans un milieu populaire ;
- gros lecteur, avec une dimension autodidacte ;
- vraisemblablement amateur d’activités manuelles.

A partir de ce tableau, j’étais en mesure de faire une liste de «candidats» au poste de Chevalier. Christophe Ginisty en faisait partie. Il me restait à comparer l’activité du CO à ce que je pouvais connaître de l’activité de ces «candidats». Pour Christophe, je me suis fondé pour l’essentiel sur les infos données sur son mur Facebook.


3 – Le mobile.
Le CO a créé son blog le 02/11/09. Compte-tenu du temps nécessaire à la conception et à la création, cela me faisait penser que l’événement qui avait fait naître le CO avait dû se produire dans la première quinzaine d’octobre. Or, CG a démissionné du MoDem le 14 octobre.

On sait qu’il a manifesté, sinon une certaine rancœur vis à vis du MoDem, au moins une réelle difficulté à tourner la page. Mieux, le 29 octobre, depuis Londres, CG écrivait sur son blog : «Des nouvelles de Paris, Marielle et PEP veulent ma peau et font du lobby sur mes clients. Démocratie, quand tu nous tiens. S'ils continuent, je leur promets la plus belle campagne de RP du quinquénat (sic), gratos –STOP». Or, on peut dire que le blog du CO commence à représenter pour le MoDem une belle campagne de RP – négative.

Il me semblait donc que la rancune de CG à l’égard du MoDem pouvait constituer un mobile recevable.


4 – Les correspondances d’emploi du temps.
Je passe sur le détail des comparaisons faites. Disons que, à l’issue de ces analyses, seul Christophe restait en lice comme candidat sérieux. Il faut dire aussi que c’est celui de mes «suspects» sur lequel je possédais le plus d’éléments, du fait de l’abondante littérature que constituent tant son blog que son mur Facebook.

Voici quelques-uns de ces éléments.

Le CO publie son premier article le 02/11/09, mais s’interrompt aussitôt pour ne publier deux autres articles que les 14 et 16/11. Or, début novembre a été une période chargée pour Christophe, à la fois sur le plan professionnel (lancement du Apple Store le 8/11) et sur le plan personnel (lancement de Terre Démocrate le 14/11). Notons aussi que son second article, publié le soir du lancement de TD, est très pro-Lepage.
Après une nouvelle semaine de silence, le CO publie trois articles les 23, 25 et 26/11, puis il s’interrompt de nouveau entre le 27 et le 30/11 inclus. Or, le 01/12, CG écrit sur sa page Facebook qu’il sort «d’une apnée de 72 heures», donc du 28 au 30/11 inclus. A-t-il été trop pris par son boulot pour prendre le temps de revêtir son armure ? En tout cas, pendant ces trois jours, CG n’a pas eu le temps d’écrire sur son propre blog.

Pendant les vacances de Noël, CG reste à Paris puisque le 28/12, il poste sur son mur Facebook : «tout seul au bureau cet après-midi». Cela correspond à l’un des éléments de mon «portrait-robot».

Entre le 02 et le 05/02, CG part en déplacement professionnel à Jakarta, via Kuala-Lumpur. Je vous fais grâce des détails (horaires des vols, décalage horaire, etc.), mais disons que les plages de silence et/ou d’activité tant de CG sur son blog que du CO sont compatibles avec les horaires et contraintes de ces déplacements.

Pour les curieux, l’IP de l’hôtel à Jakarta est : 202.158.0.65. Ceux qui en ont le temps et les moyens techniques pourront chercher si les articles postés par le CO entre le 02 et le 05/02 l’ont été via cette IP.

Et pour finir, depuis le départ de CG aux sports d’hiver le samedi 27/02 au matin, on observe que les plages de silence et les heures d’apparition du CO sont parfaitement compatibles avec des horaires de ski en famille…


5 – Les comparaisons de style et de tics d’écriture.
Au départ, j’étais sceptique, tant le style des billets du CO me semblait éloigné de celui de CG dans son blog ou dans LePost.fr.

Mais je n’oubliais pas que :
- le CO se «cache» et a donc tendance à une certaine outrance dans l’expression pour dissimuler son style habituel,
- mon portrait-robot prévoyait une personne très maîtrisée, et donc une réelle possibilité de «personnalité cachée».

Je me suis donc attaché à étudier les «petits détails». Cela est d’autant plus facile que le CO et CG partagent déjà un point commun : ils écrivent (peut-être après avoir rédigé un brouillon) au fil du clavier, sans réelle relecture et sans correcteur orthographique. De sorte qu’ils laissent l’un et l’autre passer non seulement les fautes de frappe, mais aussi parfois des oublis de mots ou des fautes récurrentes.

Or, j’ai trouvé un certain nombre de tics ou d’erreurs communs aux deux auteurs. Par exemple, une certaine imprécision dans l’emploi des traits d’union (dans l’orthographe de «Cohn-Bendit», par exemple), un oubli systématique des traits d’union dans les mots «Ile-de-France» ou «Hauts-de-Seine», un abus de l’accent circonflexe comme par exemple ici (titre et avant-dernière ligne) et (3eme paragraphe, fin de la cinquième ligne), le fait d’écrire «21ème siècle» en chiffres arabes et non romains, l’oubli d’une majuscule dans les noms de peuples ou d’ethnies («les français», «les picards», «le béarnais»)…

J’ai également relevé des formules communes. Par exemple, la structure de ce titre d’un article du CO et la fin de la première phrase de cet article publié par CG sur LePost.fr . Autre exemple : le 29/12, sur son mur Facebook, CG poste cette phrase : «10eme chapitre terminé d'écrire dans sa première version !!! Joie bonheur !!!», alors que le 26/12, le CO a publié un article qui portait ce titre… On peut aussi noter que CO comme CG emploient volontiers la citation d’Aznavour «Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître».

Mais la similitude la plus frappante, je l’ai trouvée dans la comparaison de deux saynettes. C’est là où le style et la façon de faire me sont apparus les plus voisins. Comparez donc ce sketch écrit par le CO le 15/01/10 et celui-là écrit par CG un an plus tôt. Outre le ton, vous constaterez la similitude de forme : un tiret avant le nom des personnages, les noms de personnages en gras, les répliques en italique.



Eléments concrets, correspondance de profil, motivation, correspondances d’emploi du temps, correspondances sémantiques… Tout ceci mis bout à bout a fini par me convaincre, disons… à 99,7%. Comme toujours, il reste une marge d’erreur possible. S’il y a lieu, il sera facile à Christophe, sur base de tout ce qui précède, de démontrer que mes «preuves» ne sont qu’un tas de fadaises. J’aimerais qu’il en soit capable et, le cas échéant, je lui présente par avance mes excuses. En tout état de cause, j’ai l’honnêteté d’étayer mes affirmations. Et je souhaiterais que ses autres accusateurs éventuels fassent de même.

Je serai également heureux de répondre aux éventuels questions et commentaires, pourvu qu’ils n’impliquent pas d’autres personnes que moi et qu’ils respectent les règles de la courtoisie.



Christian ROMAIN
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mercredi 27 janvier 2010

Le sénateur About sera-t-il exclu du MoDem ?


La nouvelle est tombée avant-hier : le sénateur Nicolas About, président du groupe centriste au Sénat et membre du MoDem, se «met en congé» du mouvement pour rejoindre la liste conduite par l’UMP Valérie Pécresse dans le cadre des élections régionales de mars prochain. Rappelons que le turbulent sénateur avait déjà créé des remous lorsqu’à différentes reprises, en 2009, il avait affirmé se considérer comme un membre de la majorité présidentielle. Avec ce ralliement à Valérie Pécresse, il semble avoir bel et bien franchi le Rubicon.

Dans les interviews accordées à cette occasion, Nicolas About précise bien qu’il ne démissionne pas du MoDem. Il laisse donc le soin aux instances du parti – c’est à dire, in fine, à François Bayrou – la décision de l’exclure ou non.

Et c’est là que le bât blesse. Car dans les mêmes circonstances, le Béarnais a fait preuve d’une intransigeance et d’une rapidité de décision inhabituelles. Ainsi Alexis Blanc, patron de la fédération de Charente-Maritime, a été exclu pour s’être rallié à la liste de Ségolène Royal. Et Laurent Gérault, président du MoDem de Maine-et-Loire, a été poussé à la démission après avoir décidé de faire liste commune avec l’Alliance centriste de Jean Arthuis. Quant à Georges Fandos, il a été suspendu après s'être rallié à Europe Ecologie dans le Languedoc-Roussillon. Il est vrai que, dans deux des trois cas, les virés prétendaient partir avec «leur» liste, tandis qu’About ne représente que lui-même. Mais en revanche, une alliance avec les centristes , les Verts ou le PS De Mme Royal paraît moins iconoclaste, dans la stratégie actuelle du MoDem, qu’un ralliement à la majorité de Nicolas Sarkozy. Alors ?

Alors… Alors, Nicolas About est sénateur. Et par les temps qui courent, vu le faible nombre de parlementaires qui restent au MoDem (3 députés et 7 sénateurs), un sénateur n’a pas de prix. Il y a donc gros à parier que François Bayrou va s’empresser de ne rien faire et laisser Nicolas About courir son aventure sans lui mettre trop de bâtons dans les roues. Exactement comme il l’a fait lorsque Michel Mercier, autre sénateur turbulent et de surcroît membre du BurEx et trésorier du MoDem, s’est «mis en congé du mouvement» pour devenir ministre du gouvernement Fillon.

Evidemment, cette affaire ne va pas aider l’électeur moyen à mieux comprendre le message et le positionnement du MoDem. On donnera plutôt l’impression d’être retombé dans le centrisme à la papa, tout d’opportunisme et de copinage intéressé. Mais peut-être l’important, pour sa direction, est-il que le MoDem puisse aborder 2012 dans un état relativement présentable ?


Dernière heure : J'apprends ce jeudi 28/01 par une dépêche AFP que M. Luc Binsinger, président du MoDem de Meurthe-et-Moselle, sera dans les dix premiers candidats sur la liste UMP pour la région Lorraine. Et qu'il prétend néanmoins conserver ses fonctions au sein du MoDem. En somme, exactement le même comportement que le sénateur About. François Bayrou fera-t-il deux poids et deux mesures ?


Christian Romain


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jeudi 14 janvier 2010

Premier sondage de l'année pour les Régionales en Ile-de-France !

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L'IFOP et le magazine Valeurs actuelles nous offrent ce mercredi 13 le premier sondage de l'année concernant les Régionales en Ile-de-France.

Ce sondage a été effectué entre le 7 et le 11 janvier auprès de 1 050 personnes représentatives de la population francilienne. 16 % des personnes interrogées n'ont pas souhaité répondre.

Sans surprise, le trio de tête est constitué dans l'ordre de l'UMP (32 %), du PS (24 %) et des Verts (17 %). Viennent ensuite le Front national (8 %) et le Front de gauche (6 %). Le MoDem arrive sixième avec 5 % des intentions de vote, suivi du NPA d'Olivier Besancenot (4 %), de "Debout la République" (2,5 %) et de l'Alliance Ecologique Indépendante (1,5 %).

Interrogés sur la crédibilité des différentes listes pour résoudre divers problèmes régionaux, les répondants ont placé l'UMP en tête pour l'emploi, l'enseignement supérieur, la maîtrise des impôts et l'amélioration de la sécurité. Le PS vient en tête pour la construction de logements ; les Verts arrivent en tête pour la modernisation des transports en commun et pour la protection de l'environnement.

Les transports sont considérés par les Franciliens comme leur problème n° 1.

Ces indications pourront peut-être aider le MoDem à hiérarchiser les priorités du programme régional qui sera révélé aux électeurs début Février. En tout cas, à un peu plus de huit semaines du scrutin, et alors que le MoDem n'est pas encore entré officiellement en campagne (ce sera chose faite le 24 janvier), on mesure le chemin à parcourir pour retrouver un poids significatif dans ce scrutin !


Ch. Romain

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samedi 28 novembre 2009

Lettre ouverte à Alain Dolium, tête de liste «pressentie» pour le MoDem en Ile-de-France.

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Cher Alain,

Tout d’abord, que les choses soient claires : je fais partie des nombreux militants et adhérents choqués par les modalités de désignation de nos futures têtes de listes régionales. Je l’ai dit et répété sur assez de blogs divers pour qu’il soit inutile d’y revenir.

Pour autant, je ne confonds pas le processus avec le candidat. Vous avez été choisi, nul ne peut vous tenir rigueur de la façon dont vous l’avez été. Vous bénéficiez d’un traitement de faveur ; je vois mal comment vous pourriez refuser de vous y prêter. Et j’ai observé que, pour votre part, vous êtes attentif à rappeler chaque fois que possible qu’il revient aux adhérents de vous investir. Je n’ai donc aucun grief contre vous.

Au surplus, tout ce que je peux connaître de vous m’impressionne favorablement. D’info google en témoignage d’adhérent, d’article de presse en prestation télévisée, je vois se dessiner l’image d’un homme volontaire, efficace, sympathique et compétent. Vous incarnez une certaine forme de réussite à la française, un certain élitisme républicain que je me plais à saluer. Plus que vos propos, c’est votre parcours qui plaide pour nos valeurs de mérite, d’égalité républicaine et de fraternité. C’est vous dire que, toute choses égales par ailleurs, votre candidature me convient tout à fait.

C’est pourquoi je vous lance un appel : sous réserve que les adhérents confirment votre investiture le 15 décembre, je vous demande de conduire la liste du MoDem dans notre département des Hauts-de-Seine.

Plusieurs raisons me font vous adresser cette demande.

D’abord, le 92 est avec Paris le département le plus peuplé d’Ile-de-France. C’est donc l’un de ceux où l’impact positif de votre candidature sera maximal.

En second lieu, vous êtes vous même un enfant du 92, puisque (sauf erreur de ma part) né et/ou grandi à Malakoff. Votre exemple et votre discours auraient donc un formidable effet sur les jeunes des quartiers défavorisés de Nanterre, Gennevilliers, Bagneux, Malakoff et autres villes populaires. En même temps, votre réussite dans les NTIC est susceptible de séduire des électeurs plus aisés et «bobo» qui constituent eux aussi une part importante de la population altosequanaise. Vous êtes donc à même de rassembler des électorats divers de notre département.

En troisième lieu, vous êtes noir. Personnellement, je trouve cela sans importance et je ne vais pas vous faire moi aussi la remarque stupide du «Obama français» ; mais il se trouve que l’UMP met face à nous dans le 92 une personnalité noire très charismatique : Rama Yade. Un argument qui, qu'on le veuille ou non, jouera en faveur de la liste sarkozyste et que votre présence chez nous permettra de contrebalancer.

En quatrième lieu, le 92 est le département emblématique où Jean Sarkozy a failli prendre la tête de l’EPAD sans aucune qualification, par protection népotique. Votre réussite, fondée sur votre mérite et sur votre travail, viendra offrir un contraste saisissant avec l’affaire Jean Sarkozy. Ce contraste nous fournira un formidable argument de campagne.

Ma dernière raison est plus égoïste, puisqu'elle vise au bien de mon département. En tant qu'adhérent des Hauts-de-Seine, je dois vous confesser que le MoDem 92 souffre actuellement de graves déchirements internes dus à l’affrontement de quelques-uns pour obtenir la tête de liste départementale. Votre venue aurait donc l’immense avantage de régler la question sans faire de perdants et de rassembler derrière vous l’ensemble des militants du département.

Pour toutes ces raisons, cher Alain, je pense qu’il est de votre intérêt, de celui du MoDem et de celui du 92 de vous voir mener cette liste départementale.

Ainsi donc, et - je le répète - sous réserve que votre candidature soit avalisée par les adhérents, je vous demande de prendre la tête de liste des Hauts-de-Seine pour les élections de mars prochain. Ce sera, j'en suis persuadé, le meilleur gage de victoire pour notre mouvement.

Je suis également persuadé que de très nombreux adhérents altosequanais se joindront bientôt à moi pour appuyer cette demande. Je viens d'ailleurs de créer un groupe Facebook pour recueillir leurs soutiens : "Pour qu'Alain Dolium, une fois investi, prenne la tête de liste du 92".

Dans l'attente de votre réponse, je vous adresse, cher Alain, mes amitiés démocrates.



Christian ROMAIN
Vice-président du MoDem de Nanterre
Conseiller départemental du 92

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samedi 24 octobre 2009

Corinne Lepage crée le club "Terre Démocrate"

Fondatrice de Cap 21, ancien ministre, cofondatrice et vice-présidente du MoDem, Corinne Lepage vient de renoncer à ses fonctions d'animatrice des commissions thématiques du mouvement. Cette décision est, semble-t-il, l'aboutissement (provisoire ?) de divergences entre elle et François Bayrou sur le mode de gouvernance du MoDem. De fait, Corinne Lepage avait appelé dès le lendemain des Européennes à un rapprochement entre le MoDem et Europe Ecologie ; et par ailleurs elle ne se prive pas de dénoncer le manque de transparence et de démocratie interne qui peut présider à certaines des décisions prises au sein du mouvement. En l'occurrence, elle a expliqué sa démission par la crainte de voir le travail des commissions laissé de côté lors de la préparation du congrès programmatique d'Arras, début décembre.

Parallèlement à cette décision, Corinne Lepage crée "Terre démocrate", un club de réflexion qui se donne pour objectif de rassembler les personnes de sensibilité démocrate (et en premier lieu, les adhérents ou anciens adhérents du MoDem) afin de réfléchir à la construction d'un modèle social d'après-crise, capable d'intégrer les enjeux économiques, sociaux et écologiques qui s'imposent désormais à nous.

Ce club a été créé à l'initiative de Corinne Lepage et d'une vingtaine de personnes issues aussi bien du monde politique (MoDem, Cap 21, PS) que de la "société civile" (responsables d'associations, magistrats, entrepreneurs...). La liste de ces membres fondateurs sera rendue publique début novembre, lors d'une assemblée constitutive.

Originalité du club : l'adhésion en est gratuite, mais elle exige de la part des adhérents des actions concrètes. Une charte en 10 points définit ces obligations, comme par exemple "assurer la promotion des bonnes pratiques environnementales et appliquer ces bonnes pratiques à soi-même".

Il s'agit donc à la fois d'un club de réflexion et d'un regroupement militant. Ce club apparaît également comme une passerelle entre la sphère "démocrate-centriste" et la sphère "écolo-socialiste". D'ailleurs, le sous-titre en est "L'imagination au pouvoir", ce qui ne saurait déplaire à Daniel Cohn-Bendit...

Avec ce club, Corinne Lepage jette les bases d'un rassemblement de citoyens autour de valeurs aujourd'hui en pointe : citoyenneté, humanisme, justice sociale, écologie, démocratie participative... Des valeurs sur lesquelles François Bayrou avait semblé vouloir construire son propre mouvement, avant de se laisser reprendre par les habitudes et les réflexes de la politique à l'ancienne... et de faire ainsi de nombreux déçus.


Edith Marchand
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