samedi 20 mars 2010

Lettre ouverte au sénateur Jean-Marie Vanlerenberghe.

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En réaction au courrier adressé par M. Vanlerenberghe à Corinne Lepage, relativement à son mandat de députée européenne, de nombreux adhérents ou anciens adhérents du MoDem ont souhaité réagir.

Vous trouverez ci-dessous le courrier adressé au sénateur. Pour l'instant nous en sommes à 147 signataires. La liste en sera régulièrement tenue à jour sur ce site.

Une copie de ce courrier a également été envoyée, par mail, à François Bayrou.






Lettre ouverte

de divers adhérents du Mouvement Démocrate
à Monsieur le Sénateur Jean-Marie Vanlerenberghe.


Le 19 mars 2010


Monsieur le Sénateur,

C’est avec un certain ahurissement que nous avons pris connaissance du message électronique que vous avez adressé à tous les adhérents du MoDem, et dans lequel vous demandez «solennellement» à Corinne Lepage de «démissionner de [son] mandat de députée européenne».

Ahurissement, car il faut avouer que dans les circonstances actuelles, vous êtes bien le dernier dont nous aurions attendu qu'il osât venir donner des leçons.

Vous êtes en effet, Monsieur le Sénateur, 4ème vice-président du MoDem en charge de l’organisation. Or, d’organisation, Monsieur le Sénateur, au MoDem, il n’y en eut jamais. Du premier des présidents de fédération au dernier des conseillers départementaux, tous les cadres de terrain – ou du moins, ce qu’il en reste – pourront en témoigner.

Jamais il n’y eut le moindre mot d’ordre, la moindre directive. Jamais on n'a vu, en dépit de nos textes fondateurs, la moindre formation développée par le siège en direction des militants. Jamais vous n’êtes venu visiter la moindre de nos sections. Jamais les adhérents n’ont pu avoir le sentiment de recevoir du siège autre chose qu'un silence glacé.

Cette absence totale d’organisation a d’ailleurs été reconnue au lendemain des élections européennes, par la création d’un «groupe de travail» nommé, disons-le tout net, pour faire votre travail à votre place. Un groupe qui semble d'ailleurs avoir disparu corps et biens depuis bientôt six mois. Les carences d’organisation, vos carences, Monsieur le Sénateur, se sont donc répétées à l’occasion des élections régionales, rendant plus difficile encore le travail de terrain des quelques dizaines de militants qui restaient.

En tant que responsable de l’organisation, vous avez donc fait preuve au mieux de négligence, au pire d’incompétence. Dans un cas comme dans l’autre, vous portez une lourde part de responsabilité dans l’échec de notre Mouvement, et cette triste réalité devrait vous inciter à l'humilité et à la discrétion. C’est pourquoi, comme nous vous le disions, nous sommes surpris de vous voir vous poser ainsi en donneur de leçons.

En second lieu, nous trouvons injustifiée la façon dont vous accusez Mme Lepage d’avoir «critiqué notre mouvement» en relayant «les plus violentes attaques de nos adversaires».

Vous cherchez évidemment à faire de Mme Lepage un bouc émissaire. Mais vos accusations, Monsieur le Sénateur, ne correspondent en rien à ce que nous avons vu.

Ce que nous avons vu, depuis deux ans, c’est un mouvement prétendument «démocrate» incapable en réalité d’écouter ses militants ou de leur témoigner la moindre considération. Ce que nous avons vu, d’élections européennes en élections régionales, ce sont des pratiques dignes d’une république bananière, en contradiction flagrante avec les valeurs affichées par notre mouvement. Ce que nous avons vu, c’est un nombre chaque jour croissant d’adhérents et de cadres essayant de se faire entendre, et qui se sont trouvés méprisés, ostracisés et finalement rejetés, tandis que le MoDem faisait fièrement route droit vers les récifs, sous le commandement d’une équipe aussi autiste que hautaine.

Ce que nous avons vu, Monsieur le Sénateur, c’est que Mme Lepage a eu le courage de dire tout haut et à de nombreuses reprises ce que tant d’adhérents pensaient tout bas. Ce que nous avons vu, ce sont les militants présents à la Grande Motte qui ont fait à Mme Lepage une standing ovation à l’issue d’un discours où elle réaffirmait ses valeurs, nos valeurs. Ce sont nos camarades les plus investis et les plus enthousiastes qui, les uns après les autres, rendaient leur carte, écœurés par la suffisance et le mépris d’une direction trop sourde. Ce que nous avons vu, enfin, c’est la façon dont Mme Lepage a été graduellement mise en quarantaine, interdite de parole et poussée vers la sortie.

Non, Monsieur le Sénateur, Mme Lepage n’a pas trahi le MoDem ! Le MoDem s’est trahi lui-même. Le MoDem s’est renié. Mme Lepage a dénoncé ce reniement, elle a tenté de l’empêcher et, pour prix de ses efforts, elle a été écartée. Voilà la vérité, Monsieur le Sénateur. Et vous le savez parfaitement.

Enfin, nous sommes étonnés et choqués de trouver sous votre plume la formule suivante : «nous l’avons fait élire députée européenne».

Depuis quand, Monsieur le Sénateur, faites-vous élire quelqu’un ? Et si réellement vous possédez un tel pouvoir, que n’avez-vous «fait élire» le week-end dernier M. Henno et tous ses colistiers ?

Puisque vous semblez l’avoir oublié, permettez-nous de vous rappeler, Monsieur le Sénateur, que vous ne faites élire personne. Ceux qui élisent, ce sont les citoyens, dans le secret de l’isoloir et pour des raisons dont ils ne sont comptables qu’envers eux-mêmes. Votre pouvoir, votre seul pouvoir, est de décider qui leur sera proposé comme candidat au nom de votre formation. C’est un petit pouvoir ; même si, à en juger par la façon dont vous en avez usé ces derniers mois, il semble un peu vous dépasser.

Lors des élections européennes, Mme Lepage a été candidate dans le Nord-Ouest de la France sous les couleurs du MoDem. Vous l’avez proposée, les électeurs l’ont choisie, elle est désormais députée européenne. Avec quelle étrange balance voudriez-vous peser, parmi les voix qui se sont portées sur sa candidature, celles qui sont allées au MoDem et celles qui sont allées à sa personne ?

Voyez M. Lassalle, qui vient d’obtenir 10,43% en Aquitaine lorsque le MoDem a fait à peu près partout entre 2 et 5 %. Diriez-vous qu’il y a dans son score 3 à 4 points pour le MoDem et 6 à 7 points pour lui ? Et si demain il quittait le mouvement, exigeriez-vous de lui qu’il vous rende un tiers des indemnités liées à son mandat ?

En outre, il ne semble pas qu'il soit d’usage pour un parlementaire de «rendre son mandat» en quittant sa formation. Lorsque M. Bennahmias a quitté les Verts pour nous rejoindre, il est venu avec son mandat de député européen et vous n’avez rien trouvé à y redire. Lorsque votre collègue, M. Badré, s’est fait élire comme indépendant avant de rejoindre le MoDem, vous ne lui avez pas demandé de laisser en entrant son mandat à la porte. Lorsque votre autre collègue, M. About, s’est «mis en congé» du MoDem pour rejoindre voilà deux mois la liste de Mme Pécresse dans les Yvelines, vous êtes resté d’un silence de violette.

D’où vient alors cette indignation aussi vertueuse que soudaine ? D’où vient que vous retrouvez, avec une si brûlante urgence, un sens de la «dignité» qui ne vous avait guère chatouillé jusqu’alors ? Chacun connaît la réponse à ces questions, et vous n’êtes pas crédible une seule seconde dans votre posture de donneur de leçons.

Pour vous le dire en peu de mots, votre courrier, Monsieur le Sénateur, joint le ridicule à l’odieux. Et plus que tout, il témoigne d’une vision archaïque et sclérosée de la politique. Il respire la nostalgie d’un temps où l’électeur-mouton pouvait suivre en bêlant d’assentiment son berger éclairé – et gras.

Ce temps, Monsieur le Sénateur, est révolu. Votre courrier démontre que vous ne l’avez pas compris. Et c’est sans doute ce qui explique le mieux les défaites successives et chaque fois aggravées d’un Mouvement géré par vous et vos pareils.

Il est plus que temps de faire, au sens noble du terme, de la politique autrement. C’est la volonté d’un nombre croissant de citoyens, dont beaucoup avaient rejoint le MoDem – et en sont repartis. Nous ferons de la politique autrement. Il est clair que ce sera sans vous. Nous souhaiterions que ce ne soit pas contre vous. Mais en tout état de cause, vous faites déjà partie du passé.

Avec nos meilleures salutations,


Christian ROMAIN, vice-président du MoDem de Nanterre (92), conseiller départemental, membre du comité exécutif de Terre Démocrate
Vincent WEBER, membre du bureau du MoDem de Paris XVe, conseiller départemental
Brieuc HUON DE PENANSTER, adhérent du MoDem de Paris XIIIe
Jacques CHAUVIERE, membre du bureau du MoDem de Paris XIIe, conseiller départemental
Guillaume de COETLOGON, membre du bureau du MoDem de Paris VIIe, conseiller départemental
Gilles DUMONT, adhérent du MoDem de Paris XXe, conseiller départemental démissionnaire
Christos TEKNETZIS, adhérent du MoDem de Paris XIVe
Laurent HADDAD, membre du bureau du MoDem de Paris XIIIe, conseiller départemental, membre du comité exécutif de Terre Démocrate
Bruno PLUDERMACHER, vice-président du MoDem Allemagne, conseiller national et porte-parole du MDFE
Claire DEBEAUCHE, adhérente du MoDem de la Manche, conseillère nationale
Arnaud BOUVET, délégué départemental du MoDem du Jura, conseiller départemental
Philippe HOUBERT, président démissionnaire de la fédération MoDem du Val d’Oise, membre du comité exécutif de Terre Démocrate
Sébastien LESNE, adhérent démissionnaire du MoDem de la Manche
Grégoire CLAIR, président du MoDem «Europe du Nord», conseiller national du MDFE
Evelyne DELAUNAY, vice-présidente du MoDem de Charente-Maritime
Caroline LARMEE, adhérente du MoDem de l’Hérault
Ernest GALINDO, adhérent démissionnaire du MoDem de la Nièvre
Arlette SIBE, trésorière du MoDem des Alpes-Maritimes
Christophe HENOCQ, adhérent du MoDem du Val d’Oise, conseiller départemental
Frédérique MALACH, adhérente démissionnaire du MoDem de la Manche, ex-conseillère départementale
Dominique DUMAS-HANSEN, membre démissionnaire du bureau du MoDem de l’Allier, ex-conseillère départementale
Georges FERNANDES, vice-président du MoDem de Montrouge (92), candidat MoDem aux élections régionales
Benjamin SIRE, membre du bureau du MoDem de Paris XVe, conseiller départemental
Bernard SEGALEN, adhérent du MoDem de Saône-et-Loire
Thomas de QUELEN, adhérent du MoDem du Morbihan
Isabelle POILLY, adhérente du MoDem de l’Essonne
Guillaume DUTEY-HARISPE, adhérent du MoDem d’Indre-et-Loire, conseiller national démissionnaire
Jean-Pierre DESTHUILLIERS, membre fondateur du MoDem, membre démissionnaire du bureau du MoDem de Boulogne-Billancourt (92)
Christian LEMIERE, adhérent démissionnaire du MoDem de la Manche
Fabien LABORIE, adhérent du MoDem du Val d’Oise
Ida ROYER, adhérente du MoDem de Haute-Saône, ex-conseillère départementale
Jean-Claude CUSSET, adhérent du MoDem des Hauts-de-Seine
Martial HARDY, adhérent du MoDem de l’Isère
Jean-Claude FRELIN, adhérent du MoDem de Charente-Maritime, conseiller national
Jean-Luc GASTINEL, adhérent du MoDem des Yvelines
Gérald BROTHIER, membre du bureau du MoDem du Bas-Rhin
Michèle ARNOULD, ex-adhérente du MoDem de Moselle
François DAUMONT, adhérent du MoDem d’Indre et Loire
Philippe MALAISE, adhérent du MoDem du Bas-Rhin, conseiller départemental
Ludovic FRERE, adhérent du MoDem de Seine-Maritime
Véronique JOLY, adhérente du MoDem de la Sarthe
Jean-Pierre LAGANE, adhérent au MoDem du Cantal, candidat MoDem aux élections législatives de 2007
Jean-Pierre ARNAUD, membre du bureau du MoDem de la Gironde, ex-conseiller départemental
Evelyne BIAUSSER, déléguée départementale du MoDem des Alpes-Maritimes, conseillère municipal de Le Cannet
Michel BELLOIR, adhérent du MoDem de la Manche, conseiller départemental
Bernadette MATHIOT, vice-présidente du MoDem de Charente-Maritime
Christophe RABIET, adhérent du MoDem d'Ille-et-Vilaine, conseiller départemental


Les 73 nouvelles signatures parvenues les 19 et 20 mars (certains signataires peuvent avoir démissionné du Mouvement) :


Bruno ASSERAY (33), Martine ASTIER (75), Claude AUBRY (93), Eric BELISTAN (06), Juliette BENEDETTI (89), Marie-Amélie BERTIN (94), Daniel BERTIN (71), Marie-José BERTIN (94), Régine BERTRAND (33), Ionut BIBAC (78), Jean-Luc BLARY (59), Benoît BLASER (MoDem Allemagne), Martial BOILLOT (30), Julian BONNET (44), Yves BRAKA (75), David CADIOT (45), Jean-Marc CAMEHL (67), Isabelle CANI-WANEGFELLEN (63), Nathalie CARIOU (75), Philippe CERESA (75), Martine CERF (92), Henri CHALANDON (37), Jean-Pierre CHAMPION (47), Michel CHARRIER (17), Yves COLIN (33), Hubert CORNIL (78), Gabriel DAGORN (77), Jérémie DAVID (35), François DEPLAINE (68), Jean-Christophe DESCHAMPS (75), Tristan DODIER (16), François DONVAL (13), Alain-Frédéric FERNANDEZ (95), Marie-Claire FOUILLAND (30), Robert FOURNAT (13), Geneviève GARCIA (30), Colette GISSINGER (MoDem 92, membre du CE de Terre Démocrate), François GUERRAZ (adhérent MoDem de l’étranger, inscrit en Bretagne), Michèle GONIN (01), Benoît HOFFMANN (67), Lionel HOUSSAYE (95), Jean-Louis JANIN (33), Thierry LABUSSIERE (83), Antoon LAURENT (16), Jean-François LE GUEN (71), Philippe LE ROY (35), Dominique LEMOINE (Cap21/MoDem 37 - Démissionnaire du conseil départemental et de la conférence nationale), Sylvie LEOST (91), Francine LESAGE (59), Bernard MALAGUTI (MoDem 92, membre du CE de Terre Démocrate), Rafik MASMOUDI (92), Emerich MEERSON (92), Gérard MICHEL (88), François MOUGEOT (21), Michèle PADISSIS (59), Thierry PELLETIER (69), José PELOILLE (77), Jean-Paul PLANQUE (60), Jean-Baptise POTTIER (92), Jean-Hervé RAMAT (59), Laurent ROCH (95), Jean-Alain ROUX (30), Laurent SEVESTRE, Fotini SIDERIS (MoDem 75, membre du CE de Terre Démocrate), Jean-Pierre SLOSSE (17), Laure THIBAUT (92), Pascal THOMAS (88), Jérôme TRIAUD (69), Grégory VERPLANCKE (75), Pol VERGNE (95), Christian VIAL (48), Marie VIAUD (17), Carole VIGNAL (83).



Les nouvelles signatures parvenues depuis le 21 mars (certains signataires peuvent avoir démissionné du Mouvement) :

Pierre-Jacques CASTANET (92), Alain CHAUTEAU (64), Gwenaelle CORTES-BERNAD (31), Rémy DAILLET-WIEDEMANN (31), Dominique DARGENT (59), Laurent DAUMALIN (92), Hugues DEBOTTE (69), Gilbert ECUVILLON (73), Jean-Louis FOUILLAND (69), Richard HASSELMANN (91), Claude LACASSAGNE (33), Domitille MARBEAU (92), Henry MOREL, Marie-Laure PASCAL (33), Robert PAYS (43), Edith PEIROTES BERAIL (67), Patrick PONCET (71), Jackye POUBIAUD (56), Yves PULCET (63), Isabelle RAYNAUD (37), Catherine SCHERER (13), Micheline SCOTTO DI SUOCCIO (83), Yvon SETZE (47), Maurice THOMAS (16), Jean-Pierre VIDEAU (21), Daniel WILWERT (57).



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13 commentaires:

Bernadette MATHIOT a dit…

Bravo ! Je suis entièrement d'accord avec cette lettre magnifiquement écrite.

Si il était possible de rajouter mon nom sur la liste ?

Merci

Bernadette MATHIOT
Vice-présidente de Charente-Maritime

Demos a dit…

Merci d'ajouter ma signature :

Christophe RABIET, Conseiller départemental MoDem35

Anonyme a dit…

http://www.facebook.com/pages/Gilles-Artigues/92356548160?v=wall#!/pages/COUP-DE-GUEULE-LE-MODEM-DE-FRANCOIS-BAYROU-AIMEZ-LE-OU-QUITTEZ-LE-/375318049183?ref=sgm

Démocratie nanterrienne a dit…

C'est curieux, cette formule me rappelle un slogan de M. Le Pen dans les années 2000 : "La France, aimez-la ou quittez-la !".

Je me demande si c'est vraiment un signe de bonne santé pour le MoDem, d'en être réduit à recycler les vieux slogans de M. Le Pen ?


Ch. Romain

aa perrinpatural a dit…

bonsoir, je viens de lire votre lettre, même si je suis d'accord avec les 3/4 de vos propos (pour ce qui est vérifiable et que je connaisse) par contre je trouve regrettable que ce soit sur internet à la vue de tous journalistes ou autre formation politique qui va s'en servir pour nous détruire. N'y a t-il pas dans notre mouvement un conseil national qui sert à dire et à poser les choses. N'y a t'il pas un système de courrier postal ou mail, qui permettrait d'atteindre que les militants du modem ? je trouve dommage de le mettre sur la place publique, ce débat devrait rester au sein du modem et les adhérents prendraient ou pas parti et approuverez ou pas au conseil national.

Démocratie nanterrienne a dit…

Je comprends votre réserve : il serait normal que tout cela reste entre nous. Mais je me permets, pour vous répondre, de souligner les points suivants :

1) le Conseil national, jusqu'à présent, n'a eu qu'un rôle symbolique. En particulier, vous pourrez noter que les mesures prises et votées par lui en juillet 2009 sur proposition de François Bayrou à la suite des Européennes n'ont jamais été suivies d'effet. On peut donc douter de son efficacité pour "dire et poser les choses".

2) Le fichier des adhérents, à l'échelle nationale, est détenu par le siège. Même les conseillers nationaux n'ont pas la liste des membres de leur propre Conseil ! Il n'y a donc pas de système pour atteindre les adhérents par mail ou courrier autrement que via le siège qui, à ma connaissance, n'a jamais accepté de jouer les facteurs pour le compte d'un adhérent.

3)Ce sont les dirigeants du MoDem qui ont eux-même décidé de porter le débat sur la place publique puisque :
- début Mars, avant l'annonce de démission de Mme Lepage, M. Madrolle, secrétaire national, donnait au Figaro.frune interview où il la qualifiait de "schizophrène" ;
- la réaction de Fadila Mehal à la démission de Mme Lepage a pris la forme d'une intervention publique qui n'est pas réservée aux seuls adhérents ;
- il en va de même pour la réaction du sénateur Vanlerenberghe auquel répond notre courrier ;
- l'information suivant laquelle Mme Lepage allait être convoquée devant le CCC a été communiquée à la Presse par M. Vanlerenberghe et par M. De Peretti (patron du CCC) eux-mêmes, via des interviews dans le Figaro.fr pour le premier (le 3 Mars) et dans le JDD.fr pour le second (le 8 mars).

Vous voyez donc qu'il était difficile de procéder autrement que nous l'avons fait, et qu'au surplus les dirigeants du MoDem avaient eux-mêmes montré la voie de l'expression publique.

Espérant vous avoir répondu, je vous adresse mes meilleures salutations.


Ch. Romain

Anonyme a dit…

" Ce sont les dirigeants du MoDem qui ont décidé de porter le débat sur la place publique" (en mars)

Je rêve !!!! Depuis la création de TD, C.Lepage profite de chaque passage dans les média pour dénigrer F.Bayrou et le MoDem ( Congrès d'Arras, France Info 3/4 fois, reportage sur FR3 avec DCB, Dimanche+,......)avec la complicité perverse des journalistes, je vous l'accorde...

Soyez honnête et repassez-vous le film depuis les UR à la Gde Motte jusqu'à début mars...
Vous verrez que le scénario était écrit et nullement improvisé...
Quatre mois de dénigrement mediatisé systématique et vous vous étonnez que les gens soient blessés et qu'ils réagissent ?
Le MoDem et F.Bayrou ont-ils vocation à servir de punching ball ? Faut-il en plus vous dire merci ?

Démocratie nanterrienne a dit…

Cher Anonyme,

le "débat" auquel il est fait référence dans ma réponse à "perrinpatural" porte sur la démission de Mme Lepage et le bruit médiatique qui l'entoure.

Si vous avez envie de remonter aux calendes grecques et de vous faire un film en réécrivant l'Histoire, libre à vous. Disons seulement que je ne partage pas votre façon d'interpréter les choses.

Bien cordialement,

Ch. Romain

Anonyme a dit…

Incroyable !!! C'est moi qui réécris l'Histoire !! Quel toupet !
Je ne fais que rappeler les faits tels qu'ils se sont passés... Renseignez-vous !! ( Je vous ai connu plus rigoureux et méthodique en d'autre occasion...)

Sans remonter aux calendes grecques, vous faites vous-mêmes référence à début mars, puis aux 3 et 8 mars, c'est à dire avant la démission de C.Lepage.
Vous évitez soigneusement de parler de tout ce qui a précédé et provoqué ce ras le bol...

C'est bien C.Lepage qui a porté le débat sur la place publique et pendant plusieurs mois, de façon délibérée et avec une arrière-pensée, j'en ai peur ....
Elle a bonne mine de jouer les offusquées, maintenant !

Un beau gâchis en tout cas !!!!!!

Démocratie nanterrienne a dit…

@ Anonyme

Là où nous sommes d'accord, c'est pour dire que l'histoire du MoDem se résume à un formidable gâchis. Passer en deux ans de 55 000 à 4 500 adhérents et de 18 à 4% des voix, c'est un exploit dont l'étude sera certainement mise au programme de Sciences-Po, avec celle de la dissolution ratée par M. Chirac.

Anonyme a dit…

Cher(e) Anonyme 1,
le modem est dans un tel état de décomposition avancée que les derniers militants sincères au nombre desquels je vous compte ne savent plus voir ce qui s'est passé progressivement dans ce parti. Pour ma part, j'ai participé à plusieurs groupes de travail nationaux avec des militants vraiment engagés. Qu'en a-t-il été de leurs productions ? rien ! juste une vague invitation à rencontrer "l'Illustre" quand ce dernier a compris que Corinne Lepage n'acceptait plus le dédain avec lequel étaient traités tous ces militants qui ne craignaient pas de consacrer un samedi voire un dimanche à produire des idées et des propositions. La suite, quelque soient les bonnes fois des uns ou des autres, est là, accablante : des sections entières ont démissionné du modem, des responsables départementaux qui ne se fréquentaient pas spécialement, ont aussi décidé de quitter ce navire qui prenait l'eau de toute part, du fait de l'autisme de ses deux "dirigeants".
Dommage, dommage.

Anonyme a dit…

Il semble utile de préciser et compléter l’information originellement donnée par « Fantomette » http://fantomette.hautetfort.com
dès le 22 Mars et relative à la prétendue signature de la Lettre Ouverte à J.M Vanlerenberghe par Benoit Petit. Ce dernier est Vice-Président des Jeunnes Démocrates des Bouches du Rhône et soutien indéfectible de F-X de Peretti ….

Ainsi que chacun pourra le vérifier la signature de Benoit Petit ne figure pas parmi celles enregistrées par les initiateurs de cette lettre « Démocratie nanterrienne – MoDem » http://www.democratienanterriennemodem.blogspot.com

Il faut donc dénoncer que, sur le site « Echos et Rumeurs », non, seulement Benoit Petit figure, abusivement, parmi les signataires mais qu’ en outre, les noms de Pascal THOMAS (88), Grégory VERPLANCKE (75), et Pol VERGNE (95) , signataires incontestables de cette Lettre Ouverte ont été supprimés de la liste manipulée et publiée par
« Echos et Rumeurs »… http://www.echosetrumeurs.fr/post/2010/03/20/R%C3%A9ponse-solennelle-des-adh%C3%A9rents-au-s%C3%A9nate

Francparler

Démocratie nanterrienne a dit…

En ce qui concerne le second point (noms de MM. THOMAS, VERPLANCKE et VERGNE), je les ai rajoutés à mesure de l'arrivée de leurs mails au cours de la journée du 20. Il suffit donc que la capture d'écran illustrant l'article d'E&R ait été faite AVANT leur inscription pour expliquer qu'ils n'apparaissent pas sur cette illustration. Inutile d'en appeler à une quelconque manipulation.

En ce qui concerne le nom de M. Benoît PETIT, je confirme qu'il s'agit bien d'un trucage, dont j'ignore d'ailleurs le but. En effet, je n'ai reçu aucun mail de M. PETIT me demandant de cosigner cette lettre, et je n'ai jamais inscrit son nom parmi les signataires.

Le trucage est d'ailleurs assez grossier. D'une part, je mentionne les noms en capitales alors que celui de M. PETIT apparaît en minuscules ; d'autre part j'ai listé les signataires des 19 et 20 mars par ordre alphabétique, ce qui n'est pas le cas du nom de M. PETIT.

Il s'agit donc bien d'un ajout qui n'a pas été fait par moi, et dont le but m'échappe.

Ch. Romain