vendredi 1 mai 2009

Claude Allègre bientôt au MoDem ?


Claude Allègre, figure notable du PS, va-t-il bientôt prendre sa carte du MoDem ? On pourrait le penser, à en juger par le contenu de la chronique qu’il a livrée au Point du 16 avril dernier. L’ancien ministre de l’Education de Lionel Jospin y soutient en effet des thèses bien proches de celles défendues par notre mouvement.

Qu’on en juge. M. Allègre commence par fustiger l’attitude d’opposition systématique et bornée adoptée par ses camarades : «Faut-il que l’opposition prenne une attitude critique systématique, quitte à ignorer sa propre histoire et à renier ses propres valeurs ? (…) La France de demain aura besoin de tous les talents pour reconstruire et imaginer une nouvelle société et, par-delà les différences idéologiques ou philosophiques, elle ne réussira que si l’esprit de responsabilité et d’intérêt national l’emporte sur les sectarismes.» C’est exactement ce que François Bayrou et les responsables du MoDem répètent à longueur de journée, et ce dont tous les adhérents sont convaincus.

Viennent ensuite quelques exemples : «Pourquoi l’opposition n’a-t-elle pas soutenu le plan de relance de l’économie et de contrôle des banques ?». Bonne question à poser à Mme Aubry. Pour sa part, le MoDem a voté en faveur de ce plan. «Pourquoi, pendant le G20 de Londres, les oppositions démocratiques n’ont-elles pas soutenu les positions du président français qui étaient justes ?» Si M. Allègre lit les déclarations faites par François Bayrou pendant et après ce sommet, il y trouvera, me semble-t-il, les prises de positions nuancées qu’il appelle de ses vœux.

Et pour finir, un appel qui pourrait absolument servir de définition à l’attitude prônée par le MoDem : «Une opposition vigoureuse, critique, constructive est indispensable à la vie démocratique. Elle doit expliciter les désaccords et décliner les propositions alternatives. Mais il faut qu’elle abandonne les disputes mesquines. Devant le spectacle des disputes permanentes, le citoyen, inquiet et désorienté, s’interroge. Et la France, quand en sera-t-il question ?». Il est certain que si M. Allègre est lassé des «disputes mesquines» et souhaite entendre davantage parler de la France, il doit éviter le plus souvent possible de se rendre rue de Solférino…

Ne soyons pas naïfs : cette chronique a pour fonction première de préparer la défense de M. Allègre lorsque critiques et attaques vont fuser, dès qu’il aura rejoint le gouvernement de M. Fillon. C’est d’abord un plaidoyer pro domo anticipé. Mais pour autant, il est intéressant de découvrir sous la plume de ce notable socialiste autant d’arguments en faveur d’un ralliement au MoDem. Car, qui sait combien de militants et sympathisants PS partagent aujourd’hui ce point de vue ?


Ch. Romain
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

allons bon, voilà-t-y pas qu'il veut devenir ministre de Sarkozy ? C'est lui qui le dit dans Le Monde daté du 10 mai ! et en plus, il veut un ministère où il ne devra se coltiner, ni les enseignants, ni les chercheurs, ni ... mais a-t-il pensé qu'il n'échappera pas au citoyen Sarko ? qu'est-ce qui est le plus hard ?